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Alpha's Muses
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Alpha's Muses
  • Lorsque Zeus se retrouve coincé sur la Terre, il découvre qu'il n'est devenu qu'un simple humain, enfin, "simple" est un bien grand mot. Il cherche alors une solution à l'aide d'Hikari son "guide" pour essayer de retrouver sa place sur l'Olympe...
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8 février 2017

Chapitre 21 : For the darkness' end

1

Il avait froid. Très froid. Et bien qu’il soit allongé sur ce qui semblait être un matelas, il ne pouvait pas spécialement bouger, comme si des chaines le retenaient. Il réussit à ouvrir difficilement les yeux. Où était-il ? Il chercha à se rappeler mais tout s’embrouillait dans sa tête. Il poussa un grognement de douleur en essayant de se redresser. Puis cela lui revient. Clio, son père qui avait commencé à la frapper. Il avait pris sa défense… Puis Clio qui criait et… le noir. Il regarda autour de lui. Il y avait des tas d’objets étranges. Il distingua quelques marches qui menaient à une porte. Il semblait invariablement seul dans cette pièce. Le garage ? se demanda-t-il. Il faisait trop sombre pour distinguer quoi que ce soit. Il attendit un moment qui lui parut infiniment long, puis la porte s’ouvrit et il ferma les yeux, ébloui par la soudaine lumière qui envahit la pièce. Il n’entendit presque pas les pas descendre les escaliers mais sentit très bien le léger parfum de rose et sa main si fine se poser sur son épaule. Il rouvrit les yeux, soudain effrayé. Dans quel état allait-il la trouver ?

- Benjamin… Tu vas bien ? demanda-t-elle après une hésitation. Elle ne savait pas comment réagir, elle n’avait rien de plus que les bleus dont son père l’avait gratifiée avant que Benjamin ne prenne sa défense.

- Je vais bien… Et toi ? dit-il en essayant de se redresser mais il n’y réussit pas.

- Ne bouge pas…, murmura Clio en posant ses mains sur le torse de Ben. Elle sentit le cœur du jeune homme battre sous ses mains et… cela la fit rougir. Elle n’avait jamais été aussi proche d’un homme. Autre que son frère et cela ne l’avait jamais émue ainsi.

2

Benjamin regarda Clio, elle était un peu floue. Pourquoi ? Avait-il été frappé lui aussi ? Il n’arrivait pas à se souvenir. Il regarda la jeune femme puis il sentit ses mains sur sa poitrine et se figea. Il sentit son cœur s’emballer. Il y avait des mois qu’il n’avait pas été avec une femme. Et le touché de Clio, bien qu’il soit purement innocent, sans arrière-pensée… Il s’emballait. Depuis combien de temps ne l’avait-on pas touché ainsi ? Il ne s’en souvenait plus. Clio le força à se rallonger.

- Mon père t’a bloqué sur le lit… Tu ne pourras pas bouger tant qu’il ne lèvera pas le sort.

- Pardon ? dit Benjamin. Il était tellement concentré sur la chaleur des mains de Clio que ce qu’elle lui avait dit, mit un certain temps à arriver jusque son cerveau. Attend s,quoi ? Un sort pour me bloquer ?

- Calme-toi, dit Clio en jetant un coup d’œil nerveux vers la porte. Je suis venue essayer de t’aider… mais… Cela risque d’être difficile. Je ne suis pas censée être ici. Il me croit encore coincée dans ma chambre.

Benjamin la regarda alors se calmant aussitôt.

- Comment ça ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Pourquoi te croirait-il encore… il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Il était monté dans les tons et il se tut lorsque la jeune femme l’embrassa. Il resta figé. Clio était infiniment maladroite, mais cela le touchait. Il sentit les liens sur ses bras se briser et il enlaça la jeune femme. Il posa l’une de ses mains avec la naissance de ses cheveux, avec douceur et tendresse. Clio sentit les larmes lui venir aux yeux. Elle avait réussi à la faire taire, mue par une intuition que seul un baiser le ferait taire. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il soit aussi réceptif. Il la tenait contre lui comme si elle était la chose la plus fragile au monde et une nouvelle fois elle se sentit en sécurité. Protégée et étonnement… aimée. Elle se raidit lorsqu’il posa la main de Benjamin se poser sur son cou, mais elle se détendit peu à peu, savourant l’instant. Cet instant bien trop rare où elle se sentit normale.

3

Benjamin écarta doucement Clio en sentant des larmes s’écraser sur ses propres joues. Elle baissa le regard, ses lèvres délicieusement gonflées et rougit par leur premier baiser. Il posa ses mains sur le visage de Clio et essuya doucement ses joues.

- Ne pleure pas…, murmura-t-il, c’était si horrible que ça ? ajouta-t-il essayant de faire de l’humour. Il fut récompensé par un léger sourire de la jeune femme, qui secoua la tête.

- Non… Non, bien au contraire… C’est juste que…, elle chercha ses mots en se reculant, elle avait besoin d’air. Elle n’arrivait plus à réfléchir, je… n’ai jamais…

- Tu n’as jamais connu d’autres hommes que ton frère c’est ça ? dit-il comprenant soudainement sa maladresse, et sa timidité. Elle hocha la tête se mordant la lèvre essayant de ne pas s’effondrer. Elle avait l’impression qu’un torrent d’émotions menaçait de s’effondrer en elle. Elle cherchait le fil. Pourquoi était-elle descendue ? Elle n’arrivait plus en s’en souvenir, trop inquiète qu’ils soient pas entendus, que son père ne sache pas toute suite qu’elle était là, avec lui. Elle chercha dans sa mémoire sans grand succès.

- Une idée de comment me faire sortir d’ici ? finit par demander Benjamin en voyant que Clio ne disait rien de plus.

- Pas… Pas encore… Je voulais juste être sûr que tu allais bien, murmura la muse.

- Je vais bien, juste l’impression d’être passé sous un camion.

- Désolée… murmura-t-elle, en se mordant la lèvre et baissant les yeux.

- C’est plutôt à ton père de s’excuser, pas à toi. Pourquoi te laisses-tu faire ? demanda-t-il en attrapant la main de Clio, étrangement les liens invisibles sur ses bras semblaient avoir été complètement brisés. Comme un mystère mais il n’allait pas s’en plaindre. Lui qui n’avait jamais recherché le contact des autres, se surprenait à le vouloir. Il serra sa main, elle était tellement petite et fine par rapport à la sienne.

Clio avala sa salive.

- C’est pire si je résiste… murmura-t-elle.

- Comment ça ? Il s’en prend à

- Qu’à moi, il ne peut plus lever la main sur ma mère, et jamais il ne s’en prendrait à mon frère.

- Qu’est-ce qu’il te fait ? demanda soudain Benjamin en essayant de se redresser. En voyant l’expression de la jeune fille se fermer, il sut qu’elle ne dirait plus rien mais il avait l’impression qu’il allait de plus en plus loin. Ton ventre… ?

- Rien de plus que des bleus, dit-elle rapidement.

- Mhm. Tu en es sûre ?

- Oui…, elle n’osait pas parler de ses coups à répétition qu’elle se prenait dans le ventre, elle espérait que cela n’aurait pas de conséquence… Mais elle en doutait, depuis son adolescence, lorsqu’il voulait être sûr qu’elle puisse sortir, il frappait dans son ventre, son dos. Partout où il savait qu’on ne le verrait pas.  Elle entoura son ventre de ses bras. C’était encore douleureux malgré sa capacité nouvelle de guérison. Cadeau de son oncle Hadès lors de sa dernière visite. Elle guérirait plus vite, mais cela ne se ferait pas sans douleur. Elle avait tellement mal qu’elle en perdait parfois connaissance. Elle releva les yeux vers lui,

- Je ferais mieux de partir… S’il me trouve ici… Je n’ose même pas imaginer les conséquences. Elle se leva et fut coincée. Benjamin s’était redressé autant que le lui permettaient ses pieds encore liés et la retenait par le bras.

- Tu reviendras ?

- Dès que je le pourrais… murmura-t-elle aussitôt, sans savoir pourquoi elle le mettait autant en danger en acceptant de revenir

- Sois prudente… dit-il avant de lâcher son bras. Il la regarda monter les marches aussi rapidement que silencieusement et disparaître à l’intérieur de la maison.

4

Il ne sut combien de temps s’écoulèrent avant que la porte ne s’ouvre à nouveau. Il avait l’impression que le temps s’étirait à l’infini. Clio n’était pas revenue. Il savait qu’elle avait essayé, au bruit très discret de ses pas devant la porte. Mais, pour une raison qu’il ignorait elle n’entrait pas. Surement pas assez sûr, se disait-il. Il se prit à rêver de la voir venir. Elle arrivait et l’embrassait à nouveau lorsqu’il se mettait à parler trop fort. Lorsqu’il sentit son ventre être tiraillé par la faim, la bouche asséchée par la soif, il divaguait, dans un état semi-comateux. Lorsqu’il se réveillait la sensation de faim et de soif s’était atténuée et parfois avait disparu. Une fois alors, qu’il dormait il avait eu l’impression d’entendre la voix de Clio lui murmurer de tenir bon. Qu’elle faisait tout son possible pour le sortir d’ici. Il crut sentir ses lèvres effleurer les siennes mais il n’était pas assez conscient pour être certain que ce n’était pas autre chose qu’un rêve. Il se sentait étrange, entre faible et fort. Il se sentait misérable. Il avait l’impression que cela faisait des mois qu’il était ici.

Tiens bon Benjamin… Pour elle. Tiens bon ! murmura une voix de temps à autre. Il ne savait pas d’où elle venait mais il y trouvait étrangement un certain réconfort. Et cela lui permettait de tenir. Parfois il s’entendait murmurer le nom de Clio lorsqu’il sentait que la jeune femme était devant la porte mais jamais elle ne s’ouvrait. Il désespérait de la revoir un jour, de sortir un jour de cette maudite pièce. Combien de fois avait-elle était ainsi également ? Combien de fois avait-elle été dans cet état ? Il n’osait l’imaginer et il sentait la colère se raviver en lui. Comment un père pouvait-il faire ça à son enfant ? Comment pouvait-on la laisser seule pour quelque chose dont elle n’était même pas responsable ! Il ne comprenait pas et ne comprendrait jamais. Mais il savait une chose. S’il sortait un jour d’ici…. Il protégerait Clio. Quoiqu’il en advienne. Plus jamais il ne la laisserait seule. Il ne comprenait pas pourquoi du jour au lendemain il avait arrêté de la retrouver dans ses rêves. Peut-être parce qu’il avait toujours cru que c’était une amie imaginaire ? Mais plus jamais il ne l’abandonnerait. Il se sentait coupable et il le ferait payer à Zeus.

5

La porte s’ouvrit enfin. Cette porte qui restait désespérément close depuis une éternité s’ouvrit. Il se redressa dans son lit en sentant les liens s’évanouir. Il prit une grande inspiration avant de s’asseoir. Si ses liens disparaissaient ce n’était sûrement pas Clio. Cela ne pouvait être qu’une personne. Il leva les yeux toisa l’ancien dieu face à lui. Il lança d’une voix froide sentant la colère gronder en lui.

- Ca vous arrive souvent d’enfermer des gens dans votre garage lorsqu’ils découvrent des choses qu’ils ne devraient pas ?

Sa voix était rauque, elle sonnait comme cassée à ses oreilles.

- Non. D’habitude je les extermine, répondit tout aussi froidement Zeus. Il fixa le jeune homme face à lui. Ses cheveux mi-long lui tombaient à demi devant les yeux. Ses lunettes étaient sales, cachant encore ses yeux. Il s’approcha de lui, menaçant. Que vais-je faire de toi ? dit-il.

- Quoi que vous fassiez je me débrouillerai pour vous faire trainer en justice, ex-dieu ou pas.

Le coup résonna dans sa tête. Benjamin s’essuya la lèvre en sentant le gout de sang envahir sa bouche.

- Allez-y, frappez moi. Ça ne fera que plus de preuve pour moi, pour montrer le connard que vous êtes ! lâcha Benjamin une lueur de défi dans le regard.

- Tu te fiches de te faire frapper… Bien… Il claqua des doigts et Clio apparut dans la pièce un livre à la main, tu t’en ficheras beaucoup moins lorsque se sera elle qui prendra les coups. Clio fixa son père, un éclair de terreur passant devant ses yeux. Elle lâcha son livre qui tomba à terre et lorsque son regard se posa sur Benjamin, l’inquiétude envahit ses yeux. Il saignait !

- Ne la touchez pas, lâcha Benjamin entre ses dents.

- Je n’ai pas peur d’un pauvre mortel que tel toi, lança Zeus d’une voix insultante.

Benjamin se jeta sur le vieil homme, le faisant tomber alors qu’il ne s’y attendait pas. Il était malgré tout faible, il avait faim et ne savait pas depuis combien de temps il était enfermé ici. Cela aurait pu faire un jour comme trois voire une semaine. Il tient le dieu au sol un moment, assez longtemps pour voir la peur dans ses yeux. Assez longtemps pour sentir que c’était un vieil homme qui se tenait sous lui, qu’il était encore plus faible que lui. Mais il n’avait aucun regret. Ce n’était pas un homme face à lui mais simplement un monstre. Le monstre qui avait fait de la vie de Clio un cauchemar.

6

Zeus ne s’était pas attendu à ça… et surtout ne s’était pas attendu à ce que son corps le trahisse ! Quelle pitié que de vieillir ! Il essaya de repousser Benjamin mais se heurta à un mur de pierre. Il l’avait pourtant laissé près de vingt jours enfermés dans cette pièce sans le nourrir et lui donner à boire, il aurait dû être moins bon état que maintenant. A moins que sa fille ne soit intervenue… Il n’eut pas le temps de penser plus à cela qui ressentit la première douleur. Dans sa mâchoire et le sang coula.

- Jamais plus vous ne lèverez la main sur elle ! cria Benjamin en frappant à nouveau Zeus. Ce dernier ne put rien faire d’autre que de lever ses bras au niveau de son visage pour se protéger. Combien de fois avait-il vu son épouse puis sa fille faire le même geste ? Combien de fois avait-il continuer à les frapper jusqu’à ce qu’elles s’écroulent à terre, en pleurs implorant sa pitié ?

- Benjamin arrête… ! dit Clio horrifiée en voyant son père fermer les yeux. L’avait-il tué ? Ou était-il simplement tombé dans les pommes ? Elle retint le bras de Benjamin alors qu’il le levait à nouveau pour le frapper, arrête… s’il te plait, répéta-t-elle avec panique.

7

Benjamin la regarda et en voyant l’expression de Clio laissa retomber son bras. Il se releva avant de la serrer contre lui. Il ferma les yeux. Elle était toujours aussi maigre. Elle avait l’air si fragile !

- Plus jamais il ne lèvera la main sur toi, dit-il en tenant la jeune femme dans ses bras. Il sentait son cœur battre contre sa poitrine. Avait-elle peur de lui maintenant ? Ce n’était certainement pas son objectif. Il la recula un peu et l’observa.

Clio se raidit en sentant Benjamin la prendre dans ses bras, et lorsqu’elle l’entendit promettre que jamais plus son père ne la toucherait… Elle sentit son cœur bondir dans sa poitrine. Elle avait toujours rêvé entendre ses mots. Elle n’osait même plus se le permettre et que ce soit Benjamin qui le lui promette… Finit de l’achever. Elle fondit en larmes lorsqu’il l’écarta. Elle serra son T-shirt avant se lover contre lui.

- Clio… je suis désolé, je ne voulais pas te faire peur ! dit Benjamin en la serrant contre lui. Il l’avait blessée, pensa-t-il à tort. Il allait la perdre alors qu’elle avait été son seul point d’ancrage dans toute cette histoire. Il sentit soudain ses jambes se dérober sous lui. La fatigue et le jeune le rattrapait.

- Benjamin ! hoqueta Clio en essayant de le retenir.

- C’est…C’est rien. Je suis juste fatigué… dit-il avec un sourire triste. Elle posa sa main sur son torse.

- Reste avec moi… murmura-t-elle, ne me laisse pas….

8

Sa main s’illumina alors d’une douce lueur et une chaleur réconfortante lui envahit la poitrine. Il sourit doucement.

- Je ne t’abandonnerai jamais plus… murmura-t-il avant de sombrer dans un sommeil réparateur.

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Commentaires
R
Que d'émotion dans se chapitre ! Enfin Zeus sait se que ça fait de prendre des tartes bien saucé. Alors mort ou pas le gros cochon ? Ben et Clio son trop meugnon le premier baiser et digne d'un bon film romantique ^_^ bravo hâte d etre mercredi pro ;)
M
le roi est mort ! vive le roi !
P
OH MERDE ! JE N'AVAIS MEME PAS PENSE QUE LES COUPS QU'A RECU CLIO DEPUIS L'ADOLESCENCE AURAIENT POUR CONSEQUENCE QU'ELLE NE PUISSE JAMAIS AVOIR D'ENFANTS ! :-(<br /> <br /> NON NON NON ! ! ! :-(<br /> <br /> <br /> <br /> Bien fait Zeus ! Dans ta face ! Et oui, Benjamin t'a mis KO !<br /> <br /> Mais, pourquoi Peter n'est pas intervenu ? Pourquoi n' a t'il pas aidé son ami à se sortir de cette situation ? Zeus ne lèverait jamais la main sur lui ! Pourquoi ?????????????<br /> <br /> <br /> <br /> La suite ! Vite ! Vite ! J'ai trop hâte de lire ce qui va se passer !<br /> <br /> Au travail ! ;-)
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